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Plate-forme intégrée sur les maladies vectorielles pour évaluer les impacts du changement climatique mondial sur la transmission à l'aide de systèmes de modélisation innovants, d'outils de surveillance novateurs et de micro-organismes bloquant la transmission - IMPACTING

Impact des changements globaux sur la dynamique et le fardeau des maladies vectorielles
Les maladies vectorielles affectent de manière disproportionnée les populations pauvres et vulnérables en Afrique. L’expansion des activités humaines et le changement climatique remodèlent les écosystèmes et le risque d’exposition aux vecteurs et aux pathogènes qu’ils transmettent. L’Afrique subsaharienne concentre 94 % des cas de paludisme et plus de 99 % des cas d'onchocercose et de trypanosomiase humaine africaine, ainsi que de nombreux cas de dengue, chikungunya et fièvre jaune. Afin de réduire durablement le fardeau de ces maladies, il est essentiel d’identifier les principaux facteurs des changements globaux qui favorisent la transmission des agents pathogènes, d’améliorer la surveillance et le contrôle, et de soutenir une prise de décision éclairée tant par les données épidémiologiques que par les contraintes socio-économiques.
Structuration scientifique et partenariale du projet Impacting
Impacting rassemble des experts du Kenya, du Cameroun, du Mozambique, de France et du Portugal et s’organise autour de 5 work-packages scientifiques qui ont pour objectifs de :
- Modéliser comment les changements globaux et ses effets en cascade modifient le risque de transmission des maladies vectorielles en Afrique subsaharienne ;
- Développer et améliorer les outils de surveillance des vecteurs et de diagnostic des agents pathogènes ;
- Mettre en œuvre des pipelines standardisés et robustes pour identifier des micro-organismes pouvant bloquer la transmission des agents pathogènes au sein des vecteurs et évaluent leur potentiel pour un contrôle innovant ;
- Impliquer le communautés dans l'élaboration conjointe de solutions pour la surveillance et le contrôle des maladies vectorielles ;
- Développer un tableau de bord de prévision des risques liés aux maladies vectorielles afin de faciliter la prise de décisions politiques en matière de santé fondées sur des données probantes.
La décision de travailler sur plusieurs maladies vectorielles dans trois pays est motivée par : i) la généricité des outils depuis les modèles jusqu’à l'identification des vecteurs, des microbiomes et des agents pathogènes et leurs interactions tripartites; ii) l’identification de facteurs communs à plusieurs maladies ; iii) la pertinence d'une approche intégrée pour étudier les perceptions de ces maladies, les obstacles à leur contrôle et le fardeau socio-économique dans les communautés impactées, et iv) la mise en place d'un tableau de bord multi-maladies fournissant simultanément plusieurs niveaux d'informations aux décideurs
Innovations méthodologiques et partenariales dans la lutte contre les maladies à transmission vectorielle
Les résultats attendus de ce projet sont :
- le développement de modèles dynamiques des systèmes épidémiologiques en lien avec différents scénarios de changements globaux et mise en œuvre d'action de lutte antivectorielle et de diagnostic ;
- d'améliorer les systèmes de piégeage des vecteurs et des outils de diagnostic des agents pathogènes (plus performants) ;
- la cocréation de stratégies de lutte avec plus de 10 communautés locales impliquées et les pouvoirs publics ;
- l'identification et l'évaluation du potentiel de certains microorganismes pour bloquer la transmission des pathogènes chez de multiples espèces de vecteurs ;
- de guider les responsables politiques au niveau national et international.
Le projet permettra de développer plus de 10 nouveaux outils de lutte antivectorielle pour les zones rurales et urbaines en Afrique subsaharienne, augmentant ainsi de 25 % la probabilité de détection des maladies et améliorant les infrastructures de santé publique pour 60 à 90 % des populations des pays cibles.
Plus largement, en termes d’impacts, le projet contribuera :
- Au développement d’un réseau en
- favorisant la collaboration entre 50 entités locales et nationales de santé publique et communautaires dans les trois pays, ainsi que des pratiques innovantes grâce à des évaluations des changements mondiaux et à l'amélioration des connaissances en matière de santé.
- mobilisant plus 100 chercheurs et autres acteurs scientifiques en Afrique subsaharienne et en Europe, grâce à la promotion de collaborations entre les institutions et les ministères, et inclure au moins 15 organisations impliquées dans la recherche en matière de santé.
- Au développement des capacités en :
- formant des professionnels de santé, agents communautaires et des étudiants et chercheurs sur la co-construction de solutions pour le contrôle des maladies vectorielles (workshops, mentorhsip, plateforme digitale pour 5000 personnes directement et 25000 personnes indirectement).
- formant aux techniques de surveillance et contrôles innovantes et à l’utilisation du tableau de bord.