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Prévenir les Risques infectieux dans l’océan Indien - PRERISK-OI

Risques infectieux émergents et enjeux régionaux en santé globale
La croissance démographique, les activités humaines et les changements environnementaux et climatiques contribuent à la hausse des risques infectieux. Par exemple, les modifications anthropiques de l’environnement et la déforestation augmentent les interactions entre les animaux sauvages et les animaux domestiques et les humains, augmentant le risque de transmission des agents infectieux zoonotiques. Le dérèglement climatique et la mobilité humaine sont en partie responsables d’une recrudescence des maladies vectorielles comme celles transmises par les moustiques, augmentant ainsi la fréquence et l'intensité des épidémies de dengue et de chikungunya.
Les objectifs du projet Prerisk-OI sont de renforcer les connaissances sur les maladies infectieuses animales et zoonotiques et sur la résistance aux antibiotiques, à l’interface entre l’homme, l’animal et l’environnement, tout en proposant des solutions spécifiques et adaptées aux acteurs locaux (décideurs, gestionnaires, professionnels) en santé animale et en santé humaine. Il s'agit aussi de développer les capacités de ces acteurs, les approches multidisciplinaires et les partenariats institutionnels dans la région du sud-ouest de l’océan Indien avec des territoires insulaires situés au carrefour des continents africains, européens et asiatiques et fortement exposée aux risques épidémiques.
Agir contre les risques infectieux : surveiller, comprendre, lutter et transmettre les savoirs
Le projet se structure en quatre grandes actions :
1. Surveiller
Cette première action vise à développer et transférer des approches nouvelles visant à renforcer la surveillance des maladies infectieuses animales et zoonotiques et de la résistance aux antibiotiques dans l’océan Indien. Cela inclut l’appropriation par les gestionnaires de santé d'outils comme la surveillance événementielle et la cartographie dynamique spatiale des risques infectieux mais aussi le transfert de méthodes de diagnostics et de séquençage répondant aux besoins et adaptées au contexte de la région.
2. Mieux comprendre pour anticiper
Cette deuxième action vise à identifier les différents déterminants biologiques, environnementaux et socio-économiques qui facilitent l’introduction, la propagation et la persistance des maladies infectieuses et notamment celles communes à l’homme et l’animal, dans la zone Océan Indien. Cela inclut des études sur la variabilité génétique des pathogènes, la prise en compte des changements climatiques, les mouvements de population et les interactions entre les pathogènes, les hôtes (Homme, faune domestique et sauvage) et les vecteurs. Cette meilleure compréhension peut nous permettre d’anticiper les événements sanitaires ou l’introduction de nouveaux pathogènes ou de nouveaux vecteurs exotiques pour la zone Océan Indien et de proposer des outils de surveillance ou de contrôle opérationnels efficaces à l’interface respective des actions 1 et 3.
3. Lutter
Cette action vise à développer des méthodes et des stratégies de contrôle adaptées aux maladies infectieuses prioritaires dans la région, en tenant compte des contextes épidémiologiques, économiques et sociaux. Elle inclut des actions visant à mieux prévenir et lutter contre la rage à Madagascar. Elle inclut également la surveillance et la gestion des résistances aux insecticides et aux acaricides chez les principaux vecteurs d’intérêt en santé publique et vétérinaire ainsi que le développement d’outils innovants pour la surveillance entomologique et la lutte antivectorielle.
4. Former, coordonner & transférer
Cette dernière action regroupe des activités transversales de formation à la recherche (Master, Doctorat), de formations académiques (enseignements) et de formations techniques (formations professionnelles) qui permettront de faire avancer les travaux de recherche engagés, assurer le renforcement des compétences dans la région et transférer aux partenaires et aux bénéficiaires, les résultats de la recherche pour valorisation et appropriation. Cette action comprend également la valorisation des résultats, à travers notamment les publications et l'organisation et la participation à des conférences internationales. Aussi, elle vise à développer de nouveaux outils de communication, internes et externes, ainsi que des dispositifs pédagogiques pour les membres et partenaires.
Renforcer les compétences et améliorer la santé des populations et des écosystèmes locaux
Les impacts attendus de ce projet sont :
1.Renforcer les capacités
├── Formation à la recherche (Masters, doctorats)
├── Formations académique et professionnelle (santé, entomologie, épidémiologie …),
├── Renforcements des compétences (épidémiologie, modélisation, cartographie …)
├── Transferts de méthodes adaptées (Padi-Web, Spatial MCDA, …)
└── Renforcement des capacités (tests diagnostiques, contrôle qualité des laboratoires ….)
2. Réseaux et coopération
├── Réseau régional d’acteurs
├── Soutien au réseau SEGA One Health de la COI
├── Coopération intersectorielle (santé humaine/animale/environnement)
└── Partenariats interdisciplinaires
3. Connaissance & surveillance
├── Cartographie des maladies prioritaires
├── Analyse des facteurs de risque
├── Surveillance des bactéries multirésistantes
└── Recommandations pour limiter les résistances
4. Impacts sanitaires et alimentaires
├── Réduction des risques épidémiques
├── Protection des écosystèmes
├── Sécurité alimentaire renforcée
└── Amélioration de la qualité des produits animaux
5. Valorisation & influence
├── Diffusion des résultats (communauté scientifique, grand public, décideurs)
├── Supports innovants et adaptés (podcasts, fresques, jeux sérieux, mallettes …)
├── Influence sur les politiques de santé
└── Adaptation des pratiques locales