ɱ¹Ã©²Ô±ð³¾±ð²Ô³Ù 14 avril 2025
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Lancement du projet Galileo : l’innovation agroforestière en marche en Afrique subsaharienne

Production agroforestière de céréales sèches (mil) et de légumineuses (arachide, niébé) dans le bassin arachidier du Sénégal. © C. Dangléant, Cirad
Sous une approche multi-acteurs, le projet Galileo vise à co-développer des innovations agroforestières spécifiques au contexte et centrées sur les populations dans des systèmes agropastoraux et agroforestiers représentatifs d'Afrique subsaharienne. Il s’agit de promouvoir l'agroforesterie comme levier pour améliorer significativement les performances agricoles des ménages et l'adaptation et l'atténuation au changement climatique et pour renforcer la biodiversité en Afrique subsaharienne.
Ce projet va au-delà de la simple amélioration des performances agricoles. Il s’agit de promouvoir la biodiversité, de diversifier les revenus des agriculteurs et des éleveurs, et d’explorer des opportunités tels que le bilan carbone des systèmes agrosylvopastoraux et le paiement pour les services écosystémiques pour relier l’innovation à l’économie locale, et créer des chaînes de valeur agroforestières qui profitent à tous.
Il s’appuie sur huit living labs agroforestiers, quatre plateformes d'innovation nationales et une régionale, mis en place dans quatre pays sur le continent (Sénégal, Kenya, Ghana, Cameroun). Les living labs sont implantés dans les zones semi-arides du Sénégal et du Kenya et dans les zones normalement humides, mais sujettes à la sécheresse, du Ghana et du Cameroun, comparant et couvrant ainsi une large gamme de conditions climatiques.
D’une durée de quatre ans, le projet Galileo est financé, à hauteur de sept millions d’euros, par l’Union européenne et la Confédération suisse.
Réagir face à la détérioration des modes de vie
Le projet Galileo s’inscrit dans un contexte incertain, notamment à cause du réchauffement climatique et de ses conséquences au niveau économique, social et politique. Alors que les modes de vie des populations étaient déjà précaires par le passé, ils sont désormais davantage menacés à cause de la disparition ou de la modification de leurs moyens de subsistance. La raréfaction de l’eau et la diminution d’activités économiques lors de la saison sèche dans les zones rurales rendent également une intervention nécessaire.
Un projet axé sur le déploiement d’innovations
Ce projet se traduit par la mise en place d'innovations dans des cultures et élevages mais également sur l’étude des résultats concrets de celles-ci. Ces innovations, qui vont des pépinières à la plantation d’arbres, ont pour but d’améliorer la fertilité des sols, la capture de carbone et de créer des activités économiques. La plantation d’arbres permettrait de puiser naturellement de l’eau en profondeur, en évitant ainsi son gaspillage lors du ruissellement, et de nourrir les bovins avec leur feuillage. Il est donc possible de créer davantage d’emplois, y compris lors de la saison sèche, grâce à ces plantation d’arbres et au fourrage qui en découle. In fine, cette stratégie mènera à une augmentation du nombre de bovins et à plus de revenus pour les foyers. De plus, les plateformes d’innovation permettront d'identifier les goulots d’étranglement et d’élaborer des lignes directrices et des recommandations politiques pour renforcer les écosystèmes d’innovation locaux.
A terme, nous espérons que Galileo deviendra une référence pour l’agroforesterie en Afrique et prouvera qu’il est possible de concilier la préservation de la biodiversité avec l'adaptation des moyens de subsistance et la création d’opportunités économiques. Nous nous réjouissons donc du lancement de ce symbole d’engagement commun pour un avenir plus juste et prospère pour les populations rurales.
Trois étapes de mise en œuvre
La première année du projet Galileo sera intégralement consacrée à des débats entre les laboratoires vivants et les centaines d’acteurs concernés par celui-ci. L’enjeu sera alors de recueillir leurs souhaits et idées afin de pouvoir faire émerger des scénarios prometteurs. Ensuite, l’évolution des cultures et élevages ayant adopté les innovations mises en avant par le projet sera analysée, notamment en la comparant à la situation des éleveurs et agriculteurs ne suivant pas cette stratégie mais également à ceux qui avaient déjà pris ce type d’initiative. Les résultats des analyses des chercheurs seront par la suite communiqués et exploités mais également disponibles en accès libre suivant une stratégie d’ouverture, de transparence et de dissémination.
Une approche multi-acteurs
Les laboratoires de recherche ne seront pas les seuls acteurs de ce projet. Au total, vingt-quatre organisations partenaires sont mobilisées pour apporter leur expertise et connaissance. Il s’agira également de garantir une bonne coopération entre les leaders locaux et institutions internationales, comme l’Union africaine, et d’intégrer des étudiants, par le financement de recherches doctorales, afin de garantir la réussite du projet.
Liste des organisations partenaires :
1. Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
2. Q-Plan international
3. Institut de recherche pour le développement
4. Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement
5. Università degli studi della basilicata
6. Wageningen university
7. Kobenhavns universitet
8. Nitidae
9. Max Havelaar France association
10. Terre verte
11. Institut sénégalais de recherches agricoles
12. Centre de suivi écologique
13. Conseil national de concertation et de coopération des ruraux
14. Jardins d'Afrique
15. University of Embu
16. The international centre of insect physiology and ecology
17. Farm Africa
18. University of Ghana
19. International institute of tropical agriculture
20. Nature conservation research centre
21. Kuapa kokoo cooperative cocoa farmers and marketing union
22. Institut de recherche agricole pour le développement
23. Association green development advocates
24. Forschungsinstitut fur biologischen landbau stiftung
Etaient présents à la cérémonie officielle de lancement le 12 février à Dakar :
• Sékouna Diatta, directeur général de l'Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte
• Ibra Touré, directeur régional du Cirad et représentant d’INRAE et d’Agreenium pour l’Afrique de l'Ouest-Zone sèche
• Pierre Morand, représentant de l’Institut de recherche pour le développement au Sénégal
• Madiama Cissé, Institut sénégalais de recherches agricoles
• Ndèye Hélène Diagne, Ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage
Ce projet a reçu des fonds du programme de recherche et d'innovation Horizon Europe de l'Union Européenne sous la convention de financement No 101181623.